Maux d'esprits
Au bord du désert de ton âme, la caravane tranquillement cheminait. L'éléphant guidait les pensées squelletiques et boitillantes, au rythme de ses pas pesants vers l'horizon de leur destin.
Au coeur des mirages, elles boivent aux sources d'eau pure d'improbables oasis. Désaltérées, elles reprennent leur chemin et, comme une ombre chinoise, disparaissent dans les dunes de la pensées.
Hubert
La puissance du rouge amour contraste avec mes bleus à l'âme, séquelles et traces de mes blessures psychologiques et des épreuves morales que j'ai vécues; en elles, je porte ma croix. Le carcan de haine, car je suis née mauvaise et celui que j'ai construit depuis des années craque et fond sous le soleil de l'amour, mon épiderme craque, le soleil et son pinceau m'apportent un nouvel habit dont je revêts mon coeur.
Au coeur du rouge sang et de mes lèvres bleues de froid, l'amour a colmaté les fendillements de mon coeur et les brisures de mon âme. Petits sentiers d'aventures, nos routes se sont croisées et le carrefour du rouge amour a résisté à la monotonie du temps bleu retrouvée en mon âme apaisée.
Nathalie
L'eau brûle de ne plus savoir se rafraîchir. Les pensées crépitent, jaillissent et s'évaporent.
Dans la langueur, mon corps se consume. Que germera t’il après l'incendie?
Xavier
aurore
froide nuit, raide nuit,
pleure pour nous, ô lune que voilà,
pour nous qui sommes au ras du là –
instants fuyants, furieux
instant constant, curieux ;
l’exil du toi dans les bois,
et moi, pantois, aux abois.
miroir, miroir,
montre et fais voir,
contre quel pouvoir,
l’homme troublé, emprisonné, cloisonné
par sable et herbe,
accablé, empoisonné, façonné
par fable et verbe,
se tient, obtient
souvenir, devenir –
dérisoire, délirant…
*
à la lueur de l’aube, dans un ciel encore pâle,
s’efface délicatement une lune boiteuse, angélique…
renaît le soleil, presque soudain, souffle de lumière,
le ciel s’éclaire et l’astre, de ses traits,
abat le noir, trop gris…
vibrantes couleurs chuchotent le monde,
monde couronné de feu
et la vie bascule dans un jour nouveau.
hautes tours voisines de larges avenues
et maisons carrées bâties en cercle sont et font,
sur ne terre ponctuée de trous, sillonnée de lignes
qui tourne, tourne, tourne, esclave du soleil –
éclate le blanc, trop gris…
Laurent
Sous la neige
Blanche
Dimanche
Jour de chance
Blanc
Dedans
Pédants
Sans dents
Promenant leur dedans
Dehors
Or blanc
Blanc Or.
Martine
Il était une fois dans
un pays fort lointain, l ‘Afrique plus exactement. Là en
dessus du continent se trouvait un nuage rose. Il était tous
les jours heureux, il lisait, il contait des histoires aux autres petits
et grands nuages et aux êtres. Un soir, il était un peu
triste. Il se décida de voler jusqu’à un autre pays
qui était d’une de ces couleurs tristes ! Il se demanda
où il était arrivé. D’abord il se fit happer
par un grand gouffre bien noir. Par la suite il vola, mais chose incroyable
: il crachait du feu, comme un dragon en furie. Manque de chance pour
lui, il fut noyé sous des amas de bizarreries…. C’était
de la bouffe pour ne pas la nommer ! Que de choses ! Mais dans son malheur
de vouloir partir à la découverte, il était parti
un 24 décembre ! A peine remis de sa stupeur, il commença
à remonter de ce gouffre. Mais ça allait tout en douceur.
Ca y est il en est enfin sorti ! Il profita d’un vent favorable
pour revenir. Mais comme, il était plus dodu…. Il y arriva
« enfin », au Serengetti (parc national africain). Tout
le monde se sentait rempli de joie. La hyène lui proposa d’attendre
le vautour pour que son poids revienne à la normale. Alors vautour
et hyène ont festoyé comme jamais. Le nuage pu se renvoler.
Il reprit sa place dans le ciel pour y rire,danser et chanter. Cependant,
il continue, continuera à se poser cette question : « Où
étais-je ? » et moi avec douceur, je lui réponds
; « Tu étais dans mon être et tu lui a permis de
changer sa vision de la vie. »
Le nuage ne cessa pas d’y penser. En y réfléchissant
que grâce au vautour et à la hyène tout son être
est devenu différent.
Tandis que moi, je ne cessai pas de penser à ce petit nuage rose
qui modifia, modifie, modifiera mon être tout entier et qu’il
est là même durant mes moments, mes instants, moins roses
qu’ils devraient être.
CaH
Les humains ...
Hello...!
je continue avec les comportements humains...
Leur magnificience de l'introspection. Leur excactitude à ne
regarder qu'eux, leur nombril. Centre du monde ? bien, et après
!!! que se passe t'il ? Le monde ne tourne t'il plus ? La vie s'arrête
t'elle ? le temps, le temps se meurt t'il ? Nous, certainement depuis
notre naissance ! Et alors ce don qu'est la vie, aussi à nous
de l'apprécier et de lui rendre l'éclat d'or qu'elle mérite...
lumière éternel dans le temps du cosmos, t'elle le minuscule
crustacé qui meurt est ainsi construit le corail, celui qui nous
ravis et nous enchante.
Quoi ? votre vie n'est t'elle pas comme ce corail ? Enchantée
! lumineuse ! enchantée dans le monde d'en dessous, où
plus profonds tu va, plus il fait froid, plus fait noir. La vie, la
vie... elle est pourtant toujours là, présente et persceptible
dans le tréfond de notre sens, à nous d'en ouvrir la porte.
L'océan de notre intérieur n'est t'il pas le reflet du
monde ? Nous, miroir de nous, miroir du monde, miroir de la vie, miroir
de l'infime et du cosmos...
Riez, jouissez, et mourir dans la lumière de notre belle alchimie
qu'est la chaleur, la grande chaleur qui nourit notre être, donnée
pas la grande force céleste qui nous a donné l'étincelle...
une seule chose a faire, ne perdre une miette de l'existance...
John
L’ange et la licorne
Sur un grand nuage à l’entrée
du paradis se trouvaient deux anges. C’était Saint Pierre
et son jeune disciple Timiëlˆ. Celui-ci était ravi
car il venait de recevoir ses premières ailes, mais ce qu’il
ignorait encore c’est que Saint Pierre avait une autre surprise
pour lui. L’ange millénaire lui dit alors : « Ton
apprentissage touche enfin à son but, aujourd’hui tu vas
pouvoir me remplacer pour accueillir les plus vertueuses âmes
au paradis. »Timiël accepta bien sûr avec plaisir et
Saint Pierre s’en fut.
Plusieurs miniels (unité de temps paradisiaque) se passèrent
sans que personne ne se présente. Puis le jeune ange crut apercevoir
une tâche blanche à l’horizon tout au bout du nuage
d’accueil. Elle s’approcha et Timiël surpris s’aperçut
qu’en fait c’était une licorne. Apercevoir un animal
mythique était déjà rare en ce temps-là,
même pour des anges. Si bien que l’angelot crut faire un
rêve. Mais il se résonna : « il est prouvé
que les anges ne rêvent pas » se dit-il. Puis, Timiël
vit que la corne de la bête fabuleuse n’était pas
composée d’or pur comme pour les autres membres de l’espèce,
mais cet appendice était constitué de nacre, fait plus
que troublant. C’est alors que la licorne se mit à lui
parler :
- En fait auparavant lui dit-elle, j’étais un jeune prince,
trop sûr de moi. Je voulais éradiquer toute l’espèce
dragorienne de la terre. On m’avait conseillé de ne pas
m’attaquer à Rhazor sois disant le plus vieux et le plus
sage des dragons.
- Halala et vous l’avez-fait évidemment… »
- Ne m’interrompez pas, je vous prie, oui je fis fi du conseil
de mes proches et après quelques jours de chevauchée me
rendit dans sa cave. Oui, sa cave ! Car ce monstre était tellement
aimé par les basses gens qu’ils lui avaient aménagé
une cave au lieu de l’habituelle grotte de ceux de son espèce…Je
décidais donc bien sûr de me rendre en douce là-bas.
Où en étais-je ? Ah oui, je rentrai peu à peu dans
la grotte, euh pardon la cave je veux dire, quand le dragon me surprit
:
« Ainsi donc jeune Prince Elandior vous voulez me faire subir
le même sort qu’à tous ceux de ma race ? »
me dit-il de sa voix rocailleuse. Il enchaîna :
« Vous voulez me tuer uniquement pour votre gloire personnelle,
sans vous souciez de ce que votre peuple en pense : car n’oubliez
pas je suis aimé de vos gens, et ne leur ai jamais fait le moindre
mal. »
« Tous les dragons sont le mal incarné, en te tuant je
soulage la terre d’une horrible souffrance, mon peuple me remerciera
après. »lui rétorquais-je.
« Hum, je pense qu’une bonne leçon vous fera du bien
» alors l’immonde reptile me souffla au visage.
Je me rendis compte peu après que ma peau tiraillait étrangement
et qu’elle commençait à pâlir jusqu’à
devenir blanche comme la robe de ma bien aimée, la jeune duchesse
d’ Yvalone. Puis je me retrouvai à quatre pattes et mes
jambes s’arc-boutèrent. Enfin la bague en nacre que ma
chère Sofia m’avait donnée s’envola et se
colla sur mon front et grandit jusqu’à faire partie intégrante
de moi. Il me semble ensuite que certains de mes os rétrécirent,
puis plus rien aucun autre changement apparent. J’examinai alors
mes pieds et découvris qu’en fait ils étaient devenus
des sabots.
« Que m’as-tu fait ? Que suis-je devenu ? » Demandais-je
alors au dragon, d’une voix étrangement plus claire et
chantante.
« Par mon souffle magique, je vous ai transformé en licorne
pour que vous compreniez ce que c’est d’être sans
cesse pourchassé pour la gloire. Vous devrez donc faire face
aux groupes d’aventuriers sans foi ni loi qui voudront vous tuer
afin de s’emparer de votre précieuse corne… »
ce disant il s’envola et me laissa seul et abasourdi.
Une licorne, j’avais été transformé en licorne
!
- Vous avez fait long pour le comprendre, non ? » interrogea Timiël.
- Grrr, cessez de m’interrompre, je disais donc : moi qui avais
toujours rêvé d’en trouver une pour justement lui
subtiliser sa corne aux vertus miraculeuses, j’étais le
chasseur pourchassé, pauvre de moi !
- N’exagérez pas tout de même… »
- Puis-je continuer mon récit ?… il fallait agir avant
qu’on ne me trouve, je décidai donc de me rendre le plus
discrètement possible dans la forêt la plus proche de l’endroit
ou je me situais, le bois d’Epinial.
Et en effet, comme Rhazor l’avait prédit, il ne se passa
guère de temps avant qu’un de ces fameux groupe d’aventuriers
ne me trouve. Je me trouvai alors à l’orée du bois
m’habituant peu à peu à ma nouvelle vie quand j’entendis
une voix familière…Sofia, c’était ma chère
Sofia. Je pourrais tout lui expliquer me dis-je, elle, elle saurait
trouver le remède à mon problème. Faisant fi de
toute discrétion, je me précipitai alors à sa rencontre
quand je sentis tout d’un coup étrange poids sur moi. Et
alors une voix masculine s’exclama :
« Merveilleux, le piège a fonctionné, nous savions
bien qu’elle ne pourrait pas résister à votre charme,
très chère ah ah ah. » Ce disant l’homme descendit
de mon dos et malgré toute ma résistance lui et un autre
réussirent à me ligoter. C’est alors que je les
reconnus c’étaient mes deux meilleurs amis Godefroid d’Ombreval,
et Arthur le sourd. Celui-ci dit alors de sa douce voix :
« ON NOUS AVAIT BIEN RENSEIGNE, UNE DE CES SATANEES BETES TRAINE
BIEN DANS CES BOIS »
« Sa corne me semble bien étrange ? Vous êtes certains
que c’est une authentique licorne, pas un sorcier métamorphosé
ou autre chose… » demanda de sa frêle voix ma chère
duchesse.
« Sûrs et certains, de toute manière nous n’en
pouvons plus de parcourir les forêts à la recherche de
ces créatures! Tout cela pour faire une surprise à votre
cher époux ! Bon, finissons-en »
Puis, plus rien et je me suis finalement retrouvé ici.
- Et vous attendez de moi que je vous rende votre forme initiale, je
suppose » lui répliqua l’ange. Il lui sembla alors
que l’animal fabuleux le regarda d’un air consterné.
Il faut d’abord que j’examine votre vécu sur notre
base de données. Timiël tapota alors sur un étrange
instrument. Des petits cubes rectangulaires gris ornés d’insolites
symboles étaient fixés à une planche, elle-même
reliée à une épaisse lucarne. Celle-ci semblait-il
affichait des textes dans une langue étrangère, tout en
produisant une lumière blanche aveuglante.
- Bon, voyons voir, reprit l’ange-disciple : « élimination
systématique des représentants de la race dragorienne
qu’ils soient de classe Offensivus ou Gentilus , organisation
de la capture de farfadets pour fêtes privées, trafique
de fées, vente de reproductions du Saint Graal, envoi massif
de gobelins ailés en direction du royaume voisin du votre, usage
abusif de… »
- D’accord, d’accord, je n’ai jamais été
un saint, mais ce ne sont que de petits pêchés et reconnaissez
tout de même que mon expérience récente a de quoi
être traumatisante » tout en disant ces mots la licorne
parut rougir.
- Hum, oui c’est vrai votre traumatisme est de rang 4 et selon
les directives, comme une licorne est sensée toujours être
une créature bonne et pure…Le Très Haut vous laisse
donc le choix : ou vous restez au Paradis sous cette forme ou on vous
rend votre forme humaine mais alors vous croupirez en Enfer. »
- D’après-vous… » soupira la licorne.
Timiël rendit alors à Eliandor sa forme humaine et sans
lui laisser le temps de dire ouf actionna le levier qui ouvrit une trappe,
précipitant l’ex-licorne au fin fond des abîmes.
« Hum, j’espère que je n’ai pas fait de bêtises
pour le premier client » murmura l’angelot.
C’est pour cette raison que le nom de l’ange Timiël
ne resta pas dans les mémoires et qu’il reste inconnu au
panthéon des anges.
Nathy